Par Fabrice BEDIN Ostéoapthe D.O.
Lorsque l’on parle de pubalgie, on se
doit de faire un point sémantique sur le sujet. On entend souvent à tort
et à travers des “diagnostics” de pubalgie alors qu’ils ne reposent sur
aucune origine de la strucure lésée. Je m’explique … La pubalgie est
comme son éthymologie l’indique une algie du pubis donc une douleur de
la zone pubienne. La pubalgie est donc un symptôme et non une pathologie
(maladie). Ce qui signifie qu’il faut en déterminer la cause
(l’étiologie).
De nombreux diagnostics sont possibles. Dans un souci didactique, je vais me contenter des plus fréquents en les détaillant et citer les plus rares.
Il faut savoir qu’en médecine, on considère que ce type de douleur arrive majoritairement chez le sujet jeune sportif surentraîné.
Le traitement ne peut être abordé dans cet article car ce dernier dépendra évidemment du degré d’atteinte de votre pathologie.
De nombreux diagnostics sont possibles. Dans un souci didactique, je vais me contenter des plus fréquents en les détaillant et citer les plus rares.
Il faut savoir qu’en médecine, on considère que ce type de douleur arrive majoritairement chez le sujet jeune sportif surentraîné.
Le traitement ne peut être abordé dans cet article car ce dernier dépendra évidemment du degré d’atteinte de votre pathologie.
Atteinte des adducteurs

Elle consiste en une lésion de la jonction musculo-tendineuse ou à une tendinite (inflammation du tendon). La pathologie classique des amateurs de piste ou de montées sèches combinant ce type d’entrainement à de très grandes sorties longues. Il faut savoir que l’adducuteur est fléchisseur de hanche en complément du quadriceps. Il prendra la relève du quadriceps en cas de grosse fatigue de ce dernier.
Type de douleur :
Elle est progressive, localisée sous le pubis et liée à l’effort.
Elle est progressive, localisée sous le pubis et liée à l’effort.
Cliniquement :
La contraction isométrique est douloureuse. L’étirement des adducteurs également. La palpation des adducteurs est inconfortable.
La contraction isométrique est douloureuse. L’étirement des adducteurs également. La palpation des adducteurs est inconfortable.
Radiologie :
Totalement normale. Une échographie pourra venir confirmer le diagnostic.
Totalement normale. Une échographie pourra venir confirmer le diagnostic.
Conseils :
Ne jamais étirer les adducteurs immédiatement après l’effort. Préférer le massage de récupération.
Ne jamais étirer les adducteurs immédiatement après l’effort. Préférer le massage de récupération.
Ostéo-arthropathie pubienne
C’est quoi ? …
C’est une arthropathie (“maladie articulaire”) par microtraumatismes répétés sur la symphise pubienne. La pathologie classique des grands borneurs.
C’est une arthropathie (“maladie articulaire”) par microtraumatismes répétés sur la symphise pubienne. La pathologie classique des grands borneurs.
Type de douleur :
Le siège de la douleur est pubienne. La douleur est chronique et provoquée par des mouvements d’extension (parfois même par l’acte sexuel).
Le siège de la douleur est pubienne. La douleur est chronique et provoquée par des mouvements d’extension (parfois même par l’acte sexuel).
Cliniquement :
La mobilisation et la palpation de la symphise pubienne sont douloureuses.
La mobilisation et la palpation de la symphise pubienne sont douloureuses.
Radiologie :
On peut constater des berges floues, des calcifications ainsi que des signes de pseudo-arthrite.
On peut constater des berges floues, des calcifications ainsi que des signes de pseudo-arthrite.
Conseils :
On peut retrouver cette arthropathie dans les déséquilibres musculaires entre adducteurs et muscles abdominaux. Il faut donc veiller à ne pas surentraîner un groupe musculaire au détriment d’un autre sinon l’articulation risque d’être “tirailler”.
On peut retrouver cette arthropathie dans les déséquilibres musculaires entre adducteurs et muscles abdominaux. Il faut donc veiller à ne pas surentraîner un groupe musculaire au détriment d’un autre sinon l’articulation risque d’être “tirailler”.
Atteinte pariétale abdominale

C’est quoi ? …
C’est une déficience de la paroi abdominale qui se traduit souvent par un élargissement des orifices inguinaux. (avant le stade herniaire)
C’est une déficience de la paroi abdominale qui se traduit souvent par un élargissement des orifices inguinaux. (avant le stade herniaire)
Type de douleur :
La douleur est sus-pubienne. Elle est majoritairement unilatérale mais peut se retrouver bilatérale. La douleur peut irradier vers les organes génitaux externes (testicules, grandes lèvres).
La douleur est sus-pubienne. Elle est majoritairement unilatérale mais peut se retrouver bilatérale. La douleur peut irradier vers les organes génitaux externes (testicules, grandes lèvres).
Cliniquement :
La contraction des muscles abdominaux est douloureuse. Les douleurs augmentent à l’effort et à la toux.
Les orifices inguinaux sont sensibles ainsi que les muscles obliques et grands droits.
La contraction des muscles abdominaux est douloureuse. Les douleurs augmentent à l’effort et à la toux.
Les orifices inguinaux sont sensibles ainsi que les muscles obliques et grands droits.
Radiologie :
Aspect de condensation de la symphyse parfois mais très souvent normale.
Aspect de condensation de la symphyse parfois mais très souvent normale.
Conseils :
Preférer les exercices de gainage regroupant plusieurs groupes musculaires que des exercices éléctifs d’un seul muscle.
Preférer les exercices de gainage regroupant plusieurs groupes musculaires que des exercices éléctifs d’un seul muscle.
Fracture de fatigue de la branche ilio ou ischio-pubienne

C’est quoi ? …
C’est une fracture arrivant majoritairement chez les femmes. C’est un type de fracture rencontrée quasi-exclusivement en course à pied.
C’est une fracture arrivant majoritairement chez les femmes. C’est un type de fracture rencontrée quasi-exclusivement en course à pied.
Type de douleur :
Elle se traduit par l’apparition plus ou moins brutale d’une douleur au creux de l’aine, de la fesse et du haut de la cuisse qui s’intensifie progressivement pour entraîner l’arrêt de la course à pied et être à l’origine, parfois, d’une douleur permanente avec boiterie.
Elle se traduit par l’apparition plus ou moins brutale d’une douleur au creux de l’aine, de la fesse et du haut de la cuisse qui s’intensifie progressivement pour entraîner l’arrêt de la course à pied et être à l’origine, parfois, d’une douleur permanente avec boiterie.
Cliniquement :
A l’examen, l’appui monopodal est impossible du côté douloureux. A la palpation de la branche pubienne, on peut retrouver un point douloureux en regard du trait de refend.
A l’examen, l’appui monopodal est impossible du côté douloureux. A la palpation de la branche pubienne, on peut retrouver un point douloureux en regard du trait de refend.
Radiologie :
La radiographie est souvent normal au début. Pour confirmer le diagnostic, la scintigraphie osseuse sera utile.
La radiographie est souvent normal au début. Pour confirmer le diagnostic, la scintigraphie osseuse sera utile.
Conseils :
Progressivité dans l’entraînement, courir à la sensation et savoir aménager des périodes de repos dans l’entraînement. Avoir une paire de chaussures toujours adhoc et préférer les supports onctueux (forêt, sentier) au profit du bitume.
Progressivité dans l’entraînement, courir à la sensation et savoir aménager des périodes de repos dans l’entraînement. Avoir une paire de chaussures toujours adhoc et préférer les supports onctueux (forêt, sentier) au profit du bitume.
D’autres diagnostics différentiels sont
possibles comme la chondrocalcinose, la pelvi-spondylite, les
coxopathies,
la sacro-iliite, les hernies inguinales (complications
fréquentes des atteintes pariétales abdominales), l’appendicite,
l’ostéochondrose, …
Bon run à tous sans blessures ….
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